Chronique d’une flambée ordinaire… ou presque !
Chronique d’une flambée ordinaire… ou presque !
Épisode 2 : Déroulement de la flambée
Le top-down est monté dans la boîte à feu de l’Altech.
11h30 : Allumage du top-down…
Non sans appréhensions, car franchement, mon bois actuel me semble brûler et chauffer moins bien que mon 95% charme habituel ! Les premières flammèches se lancent à l’assaut de la cagette. Qu’elles dévorent assez rapidement… Trop rapidement peut-être !
Pour aider au démarrage, la porte avant du poêle est ouverte et la manette du by-pass est en position horizontale pour que les fumées passent plus rapidement dans le tuyau.
11h40 : La cagette est tombée progressivement dans l’étage inférieur…
Les quelques bûchettes de petit bois se sont enflammées, mais j’obtiens confirmation de mes impressions… Je n’ai pas assez mis de petit bois (plus en réserve et flemmarde d’en faire là, maintenant, tout de suite !). Et le montant de cagette que j’avais placé entre les deux-trois morceaux de petit bois fendus au logmatic a brûlé plus vite que ses voisins, sans trop les consumer plus que ça (ils ont bien noirci tout de même).
Les flammes sont excentrées, le feu se " déplace " vers l’arrière alors qu’il prenait sur l’ensemble du monticule au début… Parallèlement, même si les flammes sont vives, le thermomètre des fumées ne monte pas énorme. C’est sûr, il est froid, mais bon !
11h47 : La combustion de l’étage supérieur laisse à désirer…
… même si les bouts de cagette commencent à enflammer l’étage encore en dessous.
Je décide donc de reprendre quelques brandons et de les repositionner au sommet du bûcher, et de rajouter mes sempiternelles bouts d’écorces.
Habituellement, ayant rarement de cagettes, je récupère l’écorce de mes bûchettes avant de les brûler et m’en sert comme allume-feu par-dessus mon petit bois d’allumage. Cette fois-ci, j’ai récupéré quelques cageots, donc, je n’avais pas utilisé d’écorces… D’autant plus que l’écorce est parfois décriée par certains utilisateurs de poêles…
Ainsi remanié, l’embrasement reprend de plus belle, et le thermomètre atteint enfin les 110° fatidiques… Je ferme donc enfin la porte du poêle.
11h50 : le feu s’est bien propagé
Le petit bois d’allumage a bien pris, il est tombé à son tour dans l’étage inférieur et est enfin venu compléter le travail entamé par les bouts de cagette consumés.
Les flammes sont vives, hautes (un peu trop, peut-être ?), le poêle ronfle gentiment. Je baisse la manette du by-pass. La température des fumées montent progressivement jusque 130°-140°.
11h55 : le troisième étage est en train de se consumer
et le deuxième étage s’embrase doucement à son tour. J’ai fait un essai de fermer légèrement le clapet arrière, pour diminuer l’arrivée d’air. Les flammes baissent un peu, sans conséquence désastreuses pour la combustion. Je repositionne quelques brandons errants sur le feu !
12h18 (quelle précision !) : les flammes sont de nouveau " déséquilibrées "
Elles ne dansent plus que sur la droite. N’en déplaise, je joue de la pincette et ré-organise le positionnement des bûchettes en cours de combustion, des braises…
Je commence à me dire que pour une fois que je prends mon feu en photo, la flambée me joue bien des tours ! Ou alors est-ce ce satané bois ? Il est pourtant sec, désormais fendillé, bien sonnant et affichant moins de 19 % d’humidité (en surface, il est vrai, mais pas envie de sortir ma scie égoïne –je n’ai que ça sous la main- pour couper et tester à cœur !). De plus, je n’ai pas entendu d’ébullition de vapeur d’eau pendant la combustion.
Mais après avoir trituré le feu, ça brûle de nouveau bien !
12h30 : les flammes se font rares…
Grr, commence à m’énerver, ce feu ! Mais bon, ça fait une flambée d’une heure, ça reste dans le domaine du compréhensible… Devait y avoir 3-4 kg de bois maximum (j’ai pas pesé, mes deux balances de ménage sont HS et pas de pèse-personne !).
Ceci dit, seule la bûchette vers le fond arrière du poêle semble encore solide, le reste du bois est sous forme de braises grossières. Je fais remonter la dite bûchette au-dessus des braises, elle se renflamme plus vaillamment…
12h35 : nouveau chargement.
La température des fumées chute, normal. Je décide de recharger mon poêle avec deux bûchettes de hêtre de 5 sur 5 environ… Un peu dure, peut-être, la Carioline ?
Le feu reprend tranquillement…
12h55 : ça brûle doucement !
Des flammes dansent autour des deux bûches équarries. Pas un feu de joie, mais bon !
13h29 : c’est éteint !
Vous me portez la poisse, en demandant des photos des top-down, les gars !
Je retourne les bûches, entr’ouvre la porte, et ça repart timidement…
13h47 : ça roupille ou quoi ?
Les flammes sont franchement timides, mais elles sont là ! Pas de quoi faire monter le thermomètre en zone de surchauffe !
15h45 : y’a plus que des braises…
Je ne suis pas trop allée revoir cette satanée flambée, trop occupée à mettre ce compte-rendu en ligne… Mais à cette heure, les deux bûchettes de hêtre se sont consumées, il reste quelques braises rougeoyantes…
Le poêle est chaud, pas brûlant. 90° sur les pierres du foyer, 43° en surface du four (sous-entendu, sur le four !). Un timide 15° dans la cuisine (j’ai gagné juste 2-3° depuis ce midi), il fait 0° dehors, et il neige ! J’suis pas là de me chauffer le dos au poêle ce soir !
épilogue : grrr !
J’aurais mieux fait de me taire le jour où j’ai vaguement suggéré que l’on se montre nos top-down, moi ! L’expérience du jour a été plutôt catastrophique !
Faut dire que depuis que j’en suis arrivé à ce fameux tas de bois, je galère un peu à me chauffer vaillamment… Ce que je pouvais un peu comprendre avant de refendre les bûches si petit. Mais là, c’est indéniable, ce bois est plus sec que celui qui est au garage…
Et même celui que je mets dans le Deville, non sans l’avoir fait sécher à se fendiller en grand, SUR le poêle (seulement quand je suis là, sinon, danger !), lorsque je le brûle, il chauffe que dalle et brûle mollement ! ! ! Rien à voir avec la chaleur de mon charme préféré !
Bon sang, c’est quand qu’il m’amène le restant de ma commande, le gars ? ? ? Il a pas apprécié que je lui donne juste 60 € pour les 3 stères, évalués par moi-même, lors du dernier chargement ? Ben, dans ce cas, y’a qu’a pas dire qu’il me le fait à 20 n’euros le stère, alors ? ? ?
Ou c’est moi qui me suis gourée dans mon calcul ? J’avais un tas de 0,80 m x 1,25 m x 1,35 m (longueurs côte à côte de bois coupé en 33, diamètre maxi 15-20 cm) et un autre de 0,80 x 0,80 x 1,35. Soit sauf erreur de ma part, quelques 3 stères, si on dit qu’un stère prend 0,7 m3 en 33 cm… Je me trompe ou quoi ? Dîtes le moi !
Carioline, le 24 novembre 08